Tirée en particulier par les prix de l'énergie, l'inflation, qui n'avait pas ralenti depuis le mois d'avril, est au-dessus de la barre des 10% depuis le mois de juin, un niveau inédit depuis le milieu des années 1980.

Ce ralentissement de l'inflation s'explique principalement par la baisse des prix des carburants, souligne l'INE tandis que les prix de l'électricité ou de l'alimentation ont en revanche continué à progresser.

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Les prix à la consommation sont sur "une pente descendante" qui va se poursuivre "au cours des prochains mois", a réagi mardi la ministre de l'Economie, Nadia Calviño, sur la télévision publique, en appelant toutefois "à la prudence" car "l'incertitude est très importante en raison de la guerre" en Ukraine.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCA), qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, a lui ralenti à 10,3% contre 10,7% en juillet, a précisé l'INE.

L'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte de certains prix comme ceux de l'énergie, et qui est corrigée des variations saisonnières, a en revanche accéléré pour atteindre 6,4%, contre 6,1% en juillet. Ce chiffre, s'il est confirmé lors de l'estimation définitive, constituerait un record depuis janvier 1993.

L'Espagne est confrontée comme l'ensemble des pays européens à une flambée de l'inflation depuis plusieurs mois, liée aux tensions provoquées par le redémarrage de l'activité économique après la crise du Covid-19 et à la guerre en Ukraine.

Cette inflation, concentrée à l'origine sur l'électricité et sur les carburants, a gagné progressivement l'ensemble des secteurs d'activité, notamment l'alimentation, avec de lourdes conséquences pour le pouvoir d'achat des ménages.

Selon le gouvernement espagnol, l'inflation devrait refluer d'ici la fin de l'année mais rester élevée, avec un niveau moyen de 7,8% prévu en 2022.

L'exécutif a multiplié ces derniers mois les plan d'aides pour tenter de compenser les effets de l'inflation sur les ménages et les entreprises, avec notamment des subventions sur les carburants, les transports et des baisses d'impôts sur l'électricité.