Ce nouveau CTT, négocié entre la faîtière des entreprises de remontées mécaniques valaisannes (RMV) et les syndicats, "entrera en vigueur le 15 septembre 2022", a indiqué vendredi l'Etat du Valais. Il prévoit un salaire minimum mensuel de 4005 francs, soit 22,75 francs de l'heure, sur treize mois.
Le gouvernement compte rendre la nouvelle grille salariale obligatoire, mais par étapes: le salaire de base dès le 1er janvier 2023, le reste, "qui inclut toutes les autres fonctions mieux rémunérées ainsi que le système des parts d'expérience", dès le 1er juin 2023.
"Des discussions dans ce sens sont en cours avec la commission tripartite cantonale qui regroupe des représentants de l'Etat, du patronat et des syndicats", précise encore le canton.
"Avancée sociale importante"
Les syndicats chrétiens du Valais (SCIV) saluent la confirmation d'un salaire minimum de 4005 francs: "C'est une avancée sociale importante pour les employés de ce secteur professionnel".
Suite à des observations formulées par les RMV, le canton a en outre décidé que désormais, une année d'expérience correspond à une année complète d'activité ou à deux saisons (hiver ou été) chacune d'une durée de trois mois au minimum. Les SCIV regrettent cette décision, estimant qu'elle "impacte la progression salariale pour les professions pratiquées uniquement en hiver".
Sous-enchère salariale
Pour mémoire, un rapport commandé par la commission tripartite cantonale avait révélé en mai dernier des cas de sous-enchère salariale au sein des entreprises de remontées mécaniques. Au total, 36% des salaires constatés dans la branche entre 2018 et 2021 étaient inférieurs à ceux prévus par le CTT en vigueur.
De plus, sur 53 entreprises contrôlées, 39 ont rémunéré certains de leurs collaborateurs en dessous des minimas prévus.
En mai dernier également, les négociations entamées en 2021 entre les RMV et les syndicats sous l'égide de l'Etat ont abouti. L'accord prévoyait un nouveau contrat-type permettant l'introduction d'un salaire mensuel minimal à 4000 francs (sur 13 mois) et une valorisation (palier de progression) des années ou saisons de travail de 650 francs par année. Ce nouveau CCT a ensuite été soumis au conseil d’Etat pour approbation.