Depuis la déconnexion vendredi soir de la centrale au réseau externe, "une ligne de secours était utilisée pour délivrer l'électricité au réseau" ukrainien, rappelle l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place.

Or cette ligne, reliée à une centrale thermique voisine, "a été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", explique-t-elle dans un communiqué. Mais "elle n'a pas été endommagée", et elle devrait être reconnectée dès que possible.

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A cause des bombardements

Selon l'opérateur ukrainien, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".

Le réacteur numéro 6, le seul à fonctionner encore parmi les six unités de cette centrale, continue toutefois "à produire l'électricité nécessaire pour le refroidissement" du combustible nucléaire et la sécurité du site, précise l'AIEA. "Il sera de nouveau connecté au réseau quand la ligne de secours sera réactivée", selon la même source.

Samedi, l'AIEA avait annoncé l'arrêt de l'unité numéro 5 en raison de l'endommagement à la suite de frappes de la dernière ligne électrique encore en fonctionnement. Les trois autres ont été perdues précédemment pendant le conflit. Les quatre autres réacteurs à Zaporijjia sont stoppés depuis des semaines.

Après une visite de l'AIEA

Ce dernier incident survient quelques jours après une visite vendredi d'une délégation de l'AIEA à la centrale, qui se trouve au coeur de tensions entre Kiev et Moscou depuis des mois et dont le site a été bombardé à plusieurs reprises, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

Depuis plusieurs semaines, Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de ces bombardements. Menée par le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi, la majeure partie de l'équipe a quitté la centrale le même jour. Sur les six experts restés sur place, quatre sont partis lundi matin alors que deux autres devraient y être présents de façon permanente.

Rapport mardi

M. Grossi rendra mardi un rapport sur la situation à Zaporijjia, avant de faire un compte-rendu au Conseil de sécurité des nations unies.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1000 mégawatts chacun, cette centrale est tombée aux mains des troupes russes en mars, peu après le lancement de l'invasion de l'Ukraine.