Invité sur BFM Business, il a résumé l'évolution de l'activité économique dans les prochaines années en "3R: résistance en 2022, ralentissement en 2023 et rebond en 2024", à cinq jours de la présentation par la banque centrale de ses projections macroéconomiques 2022-2024.

"Sur la croissance 2022, nous avions dit 2,3% au mois de juin, nous serons au-dessus" de ce chiffre, s'est réjoui le gouverneur.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Dans sa dernière note de conjoncture publiée jeudi, la Banque de France prévoit en effet une progression de 0,3% au 3e trimestre, après une croissance de 0,5% au 2e trimestre, nettement plus dynamique que prévu.

"Les entreprises disent que les commandes tiennent, que les Français ont toujours envie de consommer, que les entreprises ont toujours envie d'investir", s'est félicité M. Villeroy de Galhau.

Difficultés d'approvisionnement

Mais l'ancien haut fonctionnaire a ajouté un bémol: les entreprises avouent aussi avoir "de grandes difficultés à suivre, ce que les économistes appellent des problèmes d'offre: les difficultés d'approvisionnement, même si elles diminuent; l'inflation, en particulier sur l'énergie, et puis les difficultés de recrutement, qui durent depuis des années".

"Donc quand nous regardons 2023, (la Banque de France s'attend à un) fort ralentissement, cette facture énergétique pèse", a-t-il ajouté.

M. Villeroy de Galhau s'exprimait au lendemain du lancement du Conseil national de la refondation, où il a justement été invité à s'exprimer sur "la situation de l'économie".

La dernière prévision de croissance du gouvernement est de 1,4% pour 2023, mais elle pourrait être révisée à la baisse dans les prochains jours, à l'occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2023 et de la trajectoire budgétaire du gouvernement jusqu'à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Dans une note de conjoncture publiée mercredi, l'Insee a prévu que la croissance française ralentisse à 0,2% au 3e trimestre avant de tomber à zéro au 4e trimestre 2022.