Sur son exercice décalé, qui s'est achevé le 31 juillet, le leader mondial de l'habillement bon marché a dégagé 1,79 milliard d'euros (1,72 milliard de francs) de bénéfice net, contre 1,27 milliard au premier semestre 2021.

Ce chiffre, présenté comme un "maximum historique" par le groupe, est légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui s'attendaient à 1,77 milliard d'euros de profits.

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Il s'explique par un "modèle économique fonctionnant à plein régime", assure dans un communiqué le directeur général d'Inditex, Oscar García Maceiras, qui a remplacé au printemps le directeur historique du groupe Pablo Isla.

Sur les six premiers mois de l'année, les ventes du géant du prêt-à-porter ont ainsi atteint 14,84 milliards d'euros, en hausse de 24,5% sur un an. Son résultat opérationnel (Ebitda) a lui atteint 4,03 milliards, soit 30% de plus qu'en 2021.

Ces résultats ont été atteints malgré l'envolée de l'inflation, qui a accru les coûts de fabrication ou de transport et pesé sur les marges du groupe textile, et malgré l'impact de la de la guerre en Ukraine sur l'activité du groupe.

Le groupe espagnol, propriétaire de huit marques, dont Bershka et Massimo Dutti, a décidé début mars de suspendre son activité dans ses 502 magasins en Russie, l'un de ses principaux marchés après l'Espagne. Ces magasins sont actuellement toujours fermés.

Le numéro un de l'habillement bon marché, devant le suédois H&M le japonais Uniqlo, a effectué une provision de 216 millions d'euros au premier trimestre en raison de cette situation, censée couvrir le manque à gagner dû à ces fermetures sur l'ensemble de l'année.

Selon Inditex, l'arrêt des ventes en Russie, où la société réalisait 10% de son chiffre d'affaires, a été compensé par l'ouverture de nouveaux magasins et par la progression des ventes sur internet, revenues dans le vert au deuxième trimestre.

Le groupe textile, piloté depuis début avril par Marta Ortega, fille du multimilliardaire et fondateur d'Inditex Amancio Ortega, prévoit que les ventes en ligne atteignent "30% des ventes totales" en 2024.

Marta Ortega, 38 ans, était pressentie depuis plusieurs années pour succéder à son père, mais ce n'est qu'à l'automne que sa nomination a été officialisée, dans le cadre d'une réorganisation orchestrée par Amancio Ortega en personne.