Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole se stabilisaient mardi, après avoir approché la veille leur plus bas niveau depuis huit mois, pris entre les craintes de récession et l'incertitude qui plane autour de l'offre d'or noir, tandis que le gaz recule à un plus bas en deux mois.
Vers 12H45 GMT (14H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 0,26%, à 92,24 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, grappillait quant à lui 0,05%, à 85,77 dollars.
"Les prix du pétrole se sont stabilisés (...) alors que les investisseurs évaluent les perspectives mondiales qui s'assombrissent, les taux d'intérêt devant encore augmenter cette semaine, ce qui devrait limiter la demande globale", commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le Comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale des Etats-Unis doit annoncer sa décision de politique monétaire mercredi.
"Son objectif premier est de contenir l'inflation, même si cela doit se faire au prix d'une douleur économique à court terme", explique Tamas Varga, de PVM Energy.
Les marchés s'attendent à une nouvelle forte hausse des taux d'intérêt, qui pourrait alors peser sur la demande.
Pour Susannah Streeter, les prix sont toutefois soutenus par l'assouplissement des restrictions liées au Covid en Chine, "l'immense ville de Chengdu ayant été libérée et 21 millions de personnes ayant été autorisées à reprendre leur vie", affirme-t-elle.
A Hong Kong, le chef de l'exécutif a promis mardi des annonces concernant la levée, très attendue par les habitants et le secteur économique, des strictes restrictions sanitaires en vigueur depuis plus de deux ans, même si la ville applique une version plus souple de la stratégie chinoise "zéro Covid".
Autre facteur de soutien, l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) n'a pas rempli son objectif d'août, produisant 3.583 millions de barils par jour de moins que l'objectif annoncé, selon un document interne cité par l'agence Reuters.
De quoi rappeler "une fois de plus aux marchés les conditions difficiles dans lesquelles nous continuons d'opérer", et remettant les préoccupations quant à l'offre sur le devant de la scène, souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Sur le marché du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 188,005 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché un plus bas en près de deux mois à 169,790 euros.
"Cela est vraisemblablement dû avant tout à l'augmentation des stocks de gaz", estiment les analystes de Commerzbank.
Selon eux, "les installations de stockage de gaz en Europe sont désormais remplies à un peu moins de 86%, ce qui est supérieur à la moyenne sur cinq ans".
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