"Elle épluche les diagrammes de consommation et prépare des mesures pour consommer substantiellement moins cet hiver", déclare Martin Vetterli dans un entretien diffusé mercredi par 24 Heures.

Sans vouloir "préjuger des propositions" que la cellule de crise va faire "très bientôt", il énumère quelques pistes "évidentes", comme le chauffage limité à 19 degrés celsius et une attention accrue sur les lumières, "qui représentent presque un quart de [la] consommation d'électricité" de l'EPFL.

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"Pas mort d'homme"

M. Vetterli envisage également une réduction de certaines activités du site. Pendant le confinement de la première vague du Covid-19, l'EPFL a baissé sa consommation de 30%, relève-t-il. "La Confédération nous demande de faire des scénarios à -30%, -50% et -60%. Réduire de 30% [...] on sait faire".

En cas de coupure d'électricité, l'animalerie, les infrastructures critiques liées à la sécurité et les centres de données seraient les seuls secteurs maintenus, ajoute-t-il. "Nous sommes une institution très importante qui fait avancer la recherche, mais à la fin, sauf certains secteurs critiques qui seraient épargnés, s'il fallait tout couper un moment, il n'y aurait pas mort d'homme", relativise M. Vetterli.

L'EPFL a inauguré au début septembre une nouvelle centrale thermique, fonctionnant grâce à un pompage dans le Léman. Résultat: 54% de l'énergie nécessaire au site est fournie par la nouvelle centrale, soit par l'eau du lac. Le reste provient de l'électricité (40%) et du gaz (6%). Le mazout, avec lequel fonctionnait notamment l'ancienne centrale, a totalement disparu du campus.