Nestlé a confirmé samedi les informations de l'agence de presse Reuters, précisant que cette décision s'inscrit "dans le cadre de notre approche de l'approvisionnement durable en huile de palme". La multinationale n'a pas donné d'informations concrètes sur les raisons de la fin de cette collaboration.
Des groupes de défense de l'environnement avaient auparavant accusé l'AAL de violations des droits de l'homme et des droits fonciers, mais l'entreprise a rejeté ces accusations.
Sous surveillance
Dans sa prise de position, Nestlé indique qu'il surveille de près la situation dans la région et qu'il examine les trois filiales en question depuis plusieurs mois. Le groupe sis à Vevey a demandé à ses fournisseurs directs de "prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que l'huile de palme provenant de ces trois entreprises de l'AAL n'entre plus dans notre chaîne d'approvisionnement indirecte".
La mise en ½uvre prendra quelques semaines, précise encore Nestlé. "Nous nous efforçons de terminer ce processus d'ici la fin de l'année."
Selon ses déclarations, Nestlé s'efforce d'utiliser de l'huile de palme durable et soutient les initiatives qui permettent d'atteindre un équilibre entre production de matières premières, préservation des forêts et moyens de subsistance durables.
Fin 2021, 91% de "l'huile de palme que nous achetons a été déclarée sans déforestation et 71% produite de manière durable", précise la multinationale suisse. Si un fournisseur ne remédie pas aux manquements constatés, "nous prendrons des mesures décisives", écrit-elle.