Au mois de septembre, 46'698 véhicules légers neufs ont été vendus, selon les chiffres publiés mardi par l'Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur.

Il s'agit d'une chute de 59,6% sur un an, selon la même source.

L'effondrement des ventes a commencé en mars, à la suite de l'imposition par les pays occidentaux de lourdes sanctions au secteur dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine, avec notamment les exportations de pièces détachées vers la Russie mises au ban.

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Au-delà des ventes, c'est la production automobile en tant que secteur industriel qui a été durement frappée, avec de nombreuses usines locales forcées de s'arrêter.

Dernier exemple en date, la fermeture fin septembre par le constructeur japonais Toyota de son usine d'assemblage à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.

Toyota avait invoqué des difficultés de sa branche russe à "se fournir en composants" électroniques, essentiels à sa production, selon des sources internes à l'entreprise citées par le quotidien Kommersant.

Les grands constructeurs automobiles mondiaux avaient investi massivement en Russie en période de croissance, dans les années 2000.

Pour faire face aux difficultés du secteur, la Russie autorise désormais l'importation entre autres de grandes marques automobiles et de pièces détachées sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle afin de contourner les restrictions.

Le pays a également allégé les normes pour la fabrication de véhicules sur son territoire, autorisant la production de voitures sans ABS ou airbags, à cause des pénuries de composants électroniques et pièces détachées.