"Je suis heureuse d'être à Tokyo, c'est un très, très vieux rêve qui devient réalité", s'est réjouie Adi Bromshtine, 69 ans, interrogée par l'AFP à l'aéroport international de Tokyo-Haneda mardi matin à son arrivée d'Israël. "Nous planifions ce voyage avant même la pandémie et nous avons attendu, attendu", a ajouté cette retraitée.

Les visiteurs en provenance de 68 pays et territoires bénéficient de nouveau depuis mardi d'une exemption de visa pour les séjours touristiques au Japon, s'ils peuvent présenter une preuve de vaccination contre le Covid-19 ou un test négatif réalisé moins de trois jours avant le départ.

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L'archipel, qui avait accueilli un nombre record de 31,9 millions de visiteurs étrangers en 2019, avait brusquement verrouillé ses frontières au printemps 2020 au début de la pandémie. En 2021, moins de 250'000 visiteurs étrangers avaient pu mettre le pied sur le sol nippon. "Nous avons acheté nos billets il y a plus de deux ans, mais nous avons dû reporter trois fois" ce voyage, a expliqué Ngoc Hieu Nguyen, 57 ans, arrivé mardi avec son épouse depuis Toulon via Munich.

Masque toujours obligatoire

Le gouvernement japonais avait entrouvert la porte aux touristes depuis juin, mais seulement dans le cadre de voyages organisés. Ce dispositif avait été allégé début septembre pour autoriser les séjours individuels, mais toujours via une agence de voyages.

Les nouveaux arrivants devront s'adapter aux habitudes sanitaires encore très strictes au Japon, où le port du masque est systématique dans les transports et les commerces, et observé par beaucoup y compris en extérieur.

Le gouvernement nippon a d'ailleurs approuvé vendredi un amendement législatif permettant aux hôtels de refuser les clients refusant de porter le masque ou de respecter les précautions sanitaires. Le Japon table sur la baisse du yen, qui a perdu 25% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année, pour attirer les touristes et participer à la relance de son économie.

Les tarifs des billets d'avion peuvent cependant être dissuasifs, gonflés par la flambée des prix du carburant, les lourdes pertes subies par les compagnies aériennes depuis 2020 et la guerre en Ukraine qui oblige les vols en provenance d'Europe à contourner la Russie.