"La croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022 est révisée à la baisse de 0,5 million de barils par jour", à 2,6 millions de barils par jour (mb/j), indique le cartel de pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel d'octobre.

La demande totale de pétrole est attendue à 99,7 mb/j sur l'année.

L'Opep explique cette baisse par "l'extension des restrictions anti-Covid dans certaines régions de la Chine, les défis économiques dans les pays européens membres de l'OCDE et la pression inflationniste dans certains pays clés".

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Son estimation repose sur l'hypothèse que la guerre en Ukraine ne s'aggravera pas au quatrième trimestre et l'an prochain. Elle s'attend aussi à ce que l'inflation se poursuive, avec les tensions sur le marché du travail.

Le cartel table ainsi sur une croissance économique mondiale de 2,7% en 2022, au lieu de 3,1% dans son rapport de septembre.

La demande de pétrole devrait selon l'Opep augmenter de 1,4 mb/j pour les pays membres de l'OCDE (contre 1,6 mb/j prévu en septembre) et de 1,3 mb/j pour les pays non-membres (au lieu de 1,5 mb/j).

La demande avait connu une embellie au troisième trimestre en raison notamment d'un rebond du tourisme mondial.

L'Opep est aussi moins optimiste pour l'année prochaine: elle évalue à 2,3 millions de barils par jour la croissance de la demande en 2023, au lieu des 2,7 millions annoncé en septembre. La demande devrait être tirée par les pays non membres de l'OCDE, en particulier la Chine et l'Inde.

"Toute nouvelle perturbation de l'approvisionnement énergétique dans l'UE pourrait entraîner un ralentissement de l'économie de la région pendant l'hiver et au-delà, voire pousser à une récession annuelle l'an prochain", indique l'organisation.

Selon des sources indirectes citées mercredi par le cartel, les pays de l'Opep ont augmenté en septembre leur production de 146.000 barils par jour par rapport à août, pour atteindre un total de 29,77 millions de barils par jour.

La production a surtout augmenté en Arabie saoudite, au Nigeria, en Libye et dans les Emirats arabes unis. Elle a en revanche baissé en Irak, au Venezuela et en Iran.