Au total, 40'000 doses seront utilisées pour endiguer la propagation de la maladie, écrit vendredi l'Office fédéral de la santé publique dans un communiqué. Soixante mille doses supplémentaires ont été achetées par l'armée; celles-ci seront livrées en 2023, précise l'OFSP.
La Pharmacie de l’armée se chargera ensuite de les distribuer aux cantons. Les modalités de vaccination et l’information plus précise à la population relèvent de la compétence de ces derniers. En outre, le groupe cible sera informé comme auparavant en collaboration avec l’Aide suisse contre le sida.
Plus de 500 cas
A ce jour, plus de 500 cas de variole du singe ont été enregistrés en Suisse, presque exclusivement chez des hommes. Les cantons de Vaud, de Genève et de Zurich sont les plus touchés. Le nombre de nouveaux cas par semaine est en diminution, aussi bien en Suisse qu’en Europe.
On ne sait pas encore si le vaccin protège contre tous les symptômes de la maladie, ni s’il empêche les transmissions. Une personne vaccinée pourrait quand même développer des symptômes. Pour cette raison, les recommandations de conduite restent importantes. Toute personne peut se protéger en évitant les contacts corporels avec les personnes infectées.
Les coûts du vaccin seront temporairement supportés par la Confédération, précise encore l'OFSP. L’assurance obligatoire des soins devrait ensuite les prendre en charge.
Pink Cross soulagée
L'association faîtière des organisations homosexuelles Pink Cross s'est dite soulagée que le vaccin soit désormais à portée de main et que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes puissent se protéger d'une contamination.
Le processus insatisfaisant d’acquisition devrait toutefois selon elle faire l’objet d'une analyse. Dans les pays voisins, la vaccination contre la variole du singe est en effet déjà en cours depuis la mi-juillet.
En Suisse, la vaccination commencera donc plus de trois mois après l'UE et d’autres pays comme le Canada ou les États-Unis, "sans qu’il soit clair quand et où elle sera disponible", déplore l'association. Pink Cross appelle en outre les cantons à proposer un accès simple et "sans stigmatisation" à la vaccination contre cette maladie.