La table ronde consacrée à ce sujet s'est conclue "sans accord global", a indiqué le gouvernement, ajoutant que "le principal point de désaccord concerne les subventions aux industries du thon, de la crevette et autres", des secteurs qui réclament avec la Confédération de nationalités indigènes (Conaie) une aide publique pour l'achat de carburant.
Les peuples autochtones demandaient principalement une réduction de 21% du prix des carburants les plus utilisés. Le gouvernement du président conservateur Guillermo Lasso a accepté de les réduire jusqu'à 8%. Le gouvernement s'est dit ouvert à la poursuite des négociations tandis que du côté indigènes, on se tourne vers le parlement et l'opposition pour faire adopter une législation complétant ce qui a été convenu.
Près de 20 jours de protestations
Le président de la Conaie, Leonidas Iza, avait confié à l'AFP en septembre qu'elle allait d'abord analyser les accords avant de prendre position sur d'éventuelles nouvelles manifestations. Cette organisation a été le fer de lance de révoltes qui ont provoqué la chute de trois présidents entre 1997 et 2005.
Les négociations ont débuté après 18 jours de protestations antigouvernementales menées par la Conaie en juin, avec un bilan de 6 morts et au moins 600 blessés, entre civils et membres des forces de l'ordre. Les négociations ont par ailleurs abouti à 218 accords lors des dix jours de négociations sur des thèmes comme la santé, l'éducations, le droit du travail et la valorisation de la production, a affirmé vendredi la délégation gouvernementale.