Archaea produit du méthane - l'équivalent de 6000 barils de pétrole par jour - à partir de déchets depuis des décharges ou des "digesteurs" de matières organiques issus de l'élevage ou de l'alimentation.

BP espère avec cette opération "augmenter fortement ses activités de bioénergie" et compte sur cette acquisition pour "soutenir (ses) progrès vers (son) objectif de neutralité carbone", affirme-t-il dans un communiqué.

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L'opération doit encore être approuvée par les autorités de régulation et par les actionnaires d'Archaea.

"La demande mondiale de biogaz augmente rapidement", fait valoir le groupe.

La production de "biogaz" nécessite moins d'énergie et est donc moins polluante que l'extraction de gaz naturel par le forage ou la fracturation hydraulique. Elle permet aussi d'empêcher du méthane, puissant gaz à effet de serre, de s'échapper dans l'atmosphère. Celui-ci émet toutefois du CO2 lorsqu'il est consumé.

BP dit vouloir devenir une entreprise intégrée d'énergie avec cinq moteurs de croissance: bioénergie, magasins dans ses stations-service, chargement de véhicules électriques, énergies renouvelables et hydrogène.

Le géant pétrolier a annoncé il y a deux ans qu'il comptait atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, mais a toutefois prévenu qu'il restait focalisé sur son "portefeuille de pétrole et de gaz sur la prochaine décennie".

Les "majors" pétrolières et gazières sont régulièrement accusées d'écoblanchiment, ou "greenwashing", par les ONG écologistes car leurs opérations de forage et extraction d'hydrocarbures ne connaissent pas de répit, d'autant que la guerre en Ukraine a ramené l'indépendance énergétique au premier rang des priorités de nombreux gouvernements, éclipsant l'urgence climatique.