Après la Renault 5 vient donc le tour de la 4L: la star des années 1960 et 1970, vendue à huit millions d'exemplaires dans 100 pays, aura droit à une descendante plus carrée, haute sur roues, cousine du Dacia Duster.
"La 4L est un mythe et les mythes ne meurent jamais", a lancé le directeur général de Renault, Luca de Meo, lors de la présentation.
"C'est une voiture qui parle encore à des millions de gens à travers le monde. Pour beaucoup, elle a représenté l'accès à l'automobile", a-t-il ajouté devant une foule de journalistes.
Calandre rectangulaire, passage de roues, feux arrières en gélule: les clins d'oeil rétro au modèle originel sont nombreux. Mais le concept "4EVER Trophy" propose une vision tout-terrain, plus agressive et futuriste, avec des protections de carrosserie massives.
Le modèle de série devrait être adouci. Alors qu'elle était à l'origine l'équivalent chez Renault de la Citroën 2CV, en entrée de gamme, la nouvelle R4 se positionnera au niveau du SUV actuel Captur, soit au-dessus de la Renault 5, qui remplacera la Clio, et au dessous de la Mégane électrique.
Long de 4,1 mètres, avec un moteur électrique de 140 chevaux, "ce futur véhicule sera à l'aise aussi bien en ville qu'à la campagne", a promis Renault lundi lors de sa présentation. Ni son prix ni son poids n'ont été précisés.
La calandre rectangulaire, typique de la R4, affiche un logo lumineux, inédit, qui devrait être repris sur le modèle de série.
Sa production est prévue à partir de fin 2024 dans l'usine de Maubeuge (Nord), qui fabrique les utilitaires Kangoo.
Renault poursuit ainsi sa montée en gamme, préférant vendre moins d'exemplaires mais des modèles plus chers.
La 4L originale reste de son côté la deuxième voiture "collectionnable" la plus représentée en France, avec près de 86'000 exemplaires encore immatriculés, juste derrière la 2CV, selon l'assureur Hicox.
Luca de Meo a également fait part lors de la présentation de son souhait de relancer une autre légende de la marque, la Renault 5 Turbo, en version électrique, pour concourir au championnat du monde de rallye.
"On a presque trouvé la solution technique pour la faire. On n'a plus qu'à trouver de la place dans les budgets mais si les affaires vont mieux que prévu, on pourrait se permettre de la développer", a confié le patron de la marque au losange, appelant la fédération internationale de l'automobile (FIA) à changer ses règles pour autoriser les voitures 100% électriques à s'aligner sur les rallyes.
Enfin, Luca de Meo a également annoncé le lancement d'une assistance vocale embarquée dans les futures R5 et 4L électriques qui pourra "apprendre des données de son utilisateur et anticiper ses besoins".