Le leader européen du transport aérien "suppose désormais (être) en mesure d'atteindre un Ebit ajusté supérieur à 1 milliard d'euros", selon un communiqué publié lundi en avance sur le calendrier. Le groupe justifie son optimisme par le niveau élevé de réservations et le résultat record attendu dans sa branche fret en 2022.
De juillet à septembre, Lufthansa a dégagé un chiffre d'affaires de 10,1 milliards d'euros, contre 5,2 milliards d'euros il y a un an.
L'Ebit s'est lui établi à environ 1,1 milliard d'euros, soit une performance multipliée par quatre par rapport à 2021.
Cette performance a été obtenue alors que des grèves de personnels au sol puis des pilotes pendant l'été ont eu un impact négatif d'environ 70 millions d'euros sur les résultats, ajoute Lufthansa. Ce mouvement de protestation a entraîné l'annulation de milliers de vols, selon l'entreprise.
Le groupe aérien a également dû supprimer cet été, comme d'autres compagnies européennes, des milliers de vols face au désordre qui a gagné les aéroports avec la reprise de la demande post-pandémie. Son communiqué ne fait toutefois pas allusion à ces événements.
Le groupe, qui compte à côté de Lufthansa les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, présentera les résultats trimestriels définitifs le 27 octobre.
A la mi-septembre, l'Etat allemand a vendu toutes ses parts restantes dans Lufthansa, où il était entré à hauteur de 20% en 2020 lors d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros face à la pandémie de Covid-19.
Après avoir supprimé plus de 30'000 emplois depuis 2020, Lufthansa prévoit par ailleurs d'embaucher 5000 personnes en 2022, et un nombre équivalent en 2023.