C'est le deuxième mois de hausse consécutif après treize mois consécutifs de baisse. Mais la base de comparaison était très faible: le mois de septembre 2021 avait été paralysé par les pénuries de pièces électroniques.
Et le marché reste à un niveau limité avec 787'000 véhicules écoulés.
Sur les principaux marchés, ce rebond de septembre a notamment été marqué en Allemagne (+14,1%) et en Espagne (+12,7%), et moins en France (+5,5%) et en Italie (+5,4%).
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le marché européen a reculé de 9,9% à 6.784.090 unités. L'Italie a enregistré la plus forte baisse (-16,3%),suivie par la France (-11,8%), l'Allemagne et l'Espagne (-7,4% chacun).
Le N°1 européen, Volkswagen, a connu un fort rebond au mois de septembre, notamment chez Skoda, Audi et Porsche. Cette performance améliore ses chiffres sur les 9 premiers mois de l'année (-13,9% et 1,7 million de véhicules vendus).
Le N°2 Stellantis est le grand groupe le plus touché depuis début 2022 (-17,2% et 1,4 million de véhicules vendus), avec des forts reculs de ses marques Jeep, Fiat et Citroën.
Après de fortes chutes les années précédentes, le groupe Renault se défend bien (-6,4%), porté par les performances de sa marque économique Dacia.
L'ACEA prévoit que le marché automobile européen devrait tomber encore plus bas en 2022 qu'en 2021.
Depuis le printemps 2021, le marché automobile est freiné en Europe et en Amérique par une série de problèmes logistiques, dont une pénurie de semi-conducteurs.
Ces puces électroniques, principalement produites en Asie, sont indispensables à la fabrication des téléphones et ordinateurs portables, mais aussi des voitures qui embarquent toujours plus d'électronique.
Avec une stabilisation de l'approvisionnement en puces, l'ACEA prévoyait un rebond des ventes d'automobiles au deuxième semestre 2022, mais la guerre en Ukraine est venue doucher cet optimisme.
Les ventes de voitures neuves sur le continent devraient tomber à 9,6 millions d'unités en 2022, soit -1% par rapport à 2021, et -26% par rapport à 2019, avant la pandémie, a indiqué l'ACEA début octobre.