La décision suisse a été relayée cet été à l'UNRISD, a affirmé à la presse le directeur de l'institut, Paul Ladd. "La Suisse a été depuis longtemps un partenaire" et ce lien a permis d'attirer l'aide d'autres entités, a-t-il ajouté. Chaque année, l'UNRISD doit attirer les ressources des Etats, de fondations ou d'autres acteurs.
Après la décision suisse, le conseil d'administration a lui donné mandat au directeur d'"explorer" des possibilités pour l'institut d'être accueilli par d'autres pays. "Il est très coûteux d'être une agence onusienne à Genève", ajoute M. Ladd. "Sans une sorte de soutien de l'Etat hôte, il est très difficile de promettre de rester", déplore-t-il.
Il y a quelque semaines, le Conseil fédéral avait répondu à une question parlementaire sur cette entité. En 2020, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a décidé de supprimer progressivement 450'000 francs de son soutien d'ici fin 2022, a-t-il affirmé.
La Suisse a promis de maintenir une enveloppe d'environ 100'000 francs par an, pour maintenir l'attractivité de la Genève internationale. Mais la décision suisse a provoqué une "incertitude" auprès d'autres gouvernements, dont un va également renoncer à son assistance.
"C'est un moment précaire pour l'institut et pour la recherche indépendante", insiste M. Ladd. Et le directeur de souhaiter trouver "une solution" à ces difficultés dans les prochains mois avec d'autres partenaires. Lancé en 1963, l'UNRISD mène des recherches pour tenter de réduire les inégalités. Il emploie une quinzaine de personnes. Il ne reçoit aucun financement du secrétariat général de l'ONU.