Malgré les tensions qui ont persisté ce trimestre sur les chaînes d'approvisionnement, le groupe allemand a réalisé un chiffre d'affaire en hausse de 19%, à 37,7 milliards d'euros, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.
Le groupe de Stuttgart reste cependant prudent pour les mois à venir, compte tenu du "degré exceptionnel d'incertitude" concernant les conditions macroéconomiques et géopolitiques.
"D'autres effets dus à l'évolution rapide de la situation en Russie et en Ukraine ne sont pas connus à l'heure actuelle et n'ont pas encore été pris en compte dans nos chiffres clés, mais pourraient éventuellement avoir des conséquences négatives importantes sur nos activités commerciales", prévient le groupe, qui s'inquiète aussi "de la persistance d'une pression inflationniste très élevée pour les consommateurs et les entreprises".
La reprise sur le marché chinois, grâce aux incitations à l'achat du gouvernement, après le coup d'arrêt de la pandémie sont les raisons "principales" de l'amélioration des ventes.
Rien qu'en Chine, le plus gros marché du groupe, Mercedes a vendu 222.600 voitures, soit des ventes en hausse de près de 70% sur un an, un chiffre "nettement supérieur à celui de l'année précédente, lorsque la pénurie de semi-conducteurs et les mesures contre le Covid ont restreint l'offre", selon le communiqué.
La hausse est plus modérée en Europe où le groupe, né de la scission de Daimler en deux entités, Mercedes-Benz d'un côté et Daimler Truck de l'autre, a vendu 146.100 voitures, soit une augmentation de 20% en un an.
Le bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit) augmente, lui, de 83% pour atteindre 5,2 milliards d'euros.
Le calcul des bénéfices a été effectué sur un périmètre d'activités continues prenant en compte la sortie de Daimler Truck, devenu un groupe indépendant fin 2021.
Le groupe pointe également les bonnes ventes de modèles de luxe et le doublement des ventes de voitures électriques.
"Les commandes continuent de dépasser l'offre, qui reste limitée par la pénurie persistante de semi-conducteurs et les goulots d'étranglement logistiques", a assuré le groupe allemand.
Il se félicite d'une augmentation de la marge ajustée de sa branche phare "Mercedes-Benz Cars", qui a atteint 14,5% au troisième trimestre.
Le fabricant de la célèbre classe A relève d'ailleurs son objectif de marge pour cette activité automobile entre 13 et 15%, contre 12 à 14% jusqu'ici.
Mercedes-Benz rappelle son objectif d'économies de gaz de 50% en Allemagne et de passer à terme du gaz à l'électricité renouvelable.
Il avait annoncé en septembre dernier l'installation d'un parc éolien d'une puissance de plus de 100 mégawatts sur son site de Papenburg, dans le nord de l'Allemagne. Les éoliennes devraient couvrir "plus de 15% des besoins en électricité de Mercedes-Benz en Allemagne à partir du milieu de la décennie", d'après le communiqué.