L'euro perdait vers 13H45 GMT (15H45 HEC) 0,59% face au billet vert, à 1,0022 dollar, oscillant autour de la parité.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi d'un nouveau tour de vis monétaire, avec une hausse de ses taux d'intérêt de 75 points de base "conformément au consensus, mais avec un ton globalement moins ferme", commente Neil Wilson, de Markets.com.
Pour l'analyste, les investisseurs considèrent que "la BCE est probablement trop optimiste", avec des "projections trop positives, bien que la modération des prix de l'énergie soit considérée comme une raison pour ralentir" le resserrement monétaire.
"Nous aurons de nouvelles hausses de taux à l'avenir", a prévenu jeudi la présidente de la BCE Christine Lagarde.
"La décision prise aujourd'hui (...) était largement anticipée par les économistes et les investisseurs", affirme Jack Allen-Reynolds, analyste chez Capital Economics.
Le dollar profitait par ailleurs d'un rebond plus vif que prévu du produit intérieur brut aux Etats-Unis : il a progressé de 2,6% en rythme annualisé (mesure privilégiée par les États-Unis) et de 0,6% par rapport au précédent trimestre, le pays renouant avec la croissance après deux trimestres de contraction.
Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, prenait 0,43% à 110,236 points, après être tombé jusqu'à 109,535 points plus tôt jeudi, son plus bas depuis mi-septembre.
Le billet vert reste cependant en baisse marquée sur la semaine. Des indicateurs économiques décevants avaient alimenté les spéculations autour d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) moins marquée pour ne pas ralentir davantage l'économie.
Pour Fiona Cincotta, analyste chez City Index, le rebond inattendu du PIB des Etats-Unis pourrait cependant changer la donne et "obliger les investisseurs à repenser" leurs prévisions.