L'entité CS First Boston doit être autonomisée et le groupe veut créer une unité de défaisance pour ses activités déficitaires, selon un communiqué.
L'établissement compte lever quelque 4 milliards de francs par l'émission de nouvelles actions, notamment auprès de Saudi National Bank qui s'est engagé à hauteur de 1,5 milliard ou 9,9% du capital-actions.
Credit Suisse table sur des coûts de 2,9 milliards jusqu'à fin 2024.
Jusqu'à présent, le numéro deux bancaire helvétique n'avait rien laissé filtrer de ses projets de remaniement, malgré la pression des marchés et les nombreuses rumeurs relayées par la presse.
Credit Suisse avait cependant laissée entendre qu'il comptait devenir "plus concentré et plus agile". La gestion de fortune et les activités helvétiques devaient être renforcées, alors que la banque d'affaires devait subir une cure d'amaigrissement, avait précédemment indiqué le groupe.
La banque a fait face ces dernières années à de nombreuses difficultés, avec notamment un chamboulement continu de sa direction.
L'établissement cumule aussi d'autres soucis. La débâcle du fond spéculatif américain Archegos a coûté plus de 5 milliards de francs à la grande banque. Cette dernière est également empêtrée dans la liquidation des fonds Greensill, du nom de la société britannique d'affacturage en faillite, où elle était initialement exposée à hauteur de 10 milliards de dollars.
L'année dernière, Credit Suisse avait souffert en particulier de ces deux scandales, subissant une perte nette de 1,6 milliard de francs.