Cette meute a attaqué à plusieurs reprises des animaux de rente, causant de gros dégâts. L'été dernier, elle a même attaqué et dévoré des vaches mères. Deux jeunes loups de la meute du Wannaspitz doivent également être abattus, a indiqué lundi le canton des Grisons. L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a donné son accord pour les tirs.

Des tirs de régulation ont déjà eu lieu cette année dans les deux meutes. Deux jeunes loups de la meute de Beverin ont été abattus et un de la meute du Wannaspitz.

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13 louveteaux

Au cours de l'été, les gardes-faunes ont pu confirmer un nombre de louveteaux plus élevé que ce que les premières observations laissaient supposer, aussi bien pour la meute de Beverin que pour celle de Wannaspitz. Sept louveteaux ont été identifiés dans la meute de Beverin et six dans celle du Wannaspitz.

Selon la loi fédérale sur la chasse, il est possible d'abattre jusqu'à la moitié de ces jeunes à des fins de régulation de la meute. L'OFEV a approuvé les demandes de tirs du canton il y a trois jours. Deux jeunes loups de la meute du Wannaspitz peuvent donc être tirés en plus de celui qui a déjà été abattu.

En raison du taux de reproduction élevé dans la meute de Beverin, un troisième loup pourra être abattu en plus des deux tués fin juillet. Il est possible d'abattre soit un autre jeune loup, soit le loup dominant M92. C'est ce dernier qui sera abattu en raison de son comportement particulièrement problématique, écrit le canton des Grisons.

Meute qui cause des dommages

Le délai pour le tir de M92 expire fin janvier 2023, celui pour le tir de jeunes loups le 31 mars 2023.

Le WWF, Pro Natura ainsi que le groupe Loup suisse avait également préconisé le tir du loup dominant cet été après les deux attaques extraordinaires contre des vaches. Il est évident que son comportement ne peut plus être modifié, avaient écrit les organisations. Elles s'opposent en revanche à l'abattage de toute la meute, ce qui n'est pas autorisé par la loi.

Loup blessé abattu

Les gardes-chasses ont tué un autre loup samedi dans la commune de Lumnezia. Le mâle adulte a été abattu en raison d'une grave blessure, a annoncé lundi l'Office de la chasse et de la pêche sur son site internet. Selon la première expertise du cadavre effectuée par le garde-chasse, l'animal présentait une fracture de l'omoplate.

Conformément au Concept Loup Suisse, la suite de l'expertise sera réalisée par le centre de médecine des poissons et des animaux sauvages (FIWI) de l’Université de Berne. Elle doit permettre de déterminer l'étendue et la cause de la blessure. L'Université de Lausanne effectuera une analyse ADN afin de déterminer à quelle meute il appartenait.