Cette croissance constitue une surprise, dans la mesure où l'ancien gouvernement, dirigé par Mario Draghi, avait prévu un "léger recul" du PIB et l'organisme indépendant du budget rattaché au Parlement avait tablé sur -0,2%.
"La phase d'expansion du PIB s'est poursuivie pour le septième trimestre consécutif, mais en décélération par rapport au deuxième trimestre", où la croissance a été de 1,1%, constate l'Istat dans un communiqué.
Comparé au troisième trimestre de 2021, la hausse du PIB a été de 2,6%.
Cette hausse inattendue du PIB, synonyme de recettes fiscales, donnera des marges budgétaires supplémentaires à la nouvelle Première ministre Giorgia Meloni, qui s'est engagée à renforcer les mesures de soutien aux entreprises et ménages confrontés à l'envolée des prix de l'énergie.
La dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d'Italia devra trouver la parade face à une hausse des prix qui s'est emballée en Italie en octobre, passant à 11,9% sur un an, un record depuis mars 1984.
Dans d'autres grands pays européens comme la France et en Espagne, la croissance a également résisté au troisième trimestre, avec un PIB en hausse de 0,2%. Contre toute attente, l'Allemagne a fait mieux, avec une croissance de 0,3%, mais sans atteindre celle de l'Italie.
Pour l'ensemble de l'année 2022, le gouvernement Draghi avait prévu une croissance de 3,3%, revue à la hausse fin septembre par rapport à une estimation initiale de 3,1%.
Quant à 2023, M. Draghi avait abaissé fin septembre sa prévision de croissance, tablant désormais sur une progression du PIB de 0,6%, contre 2,4% auparavant, sous l'effet de la flambée des prix de l'énergie et de la guerre en Ukraine.
Le Fonds monétaire international (FMI) a cependant jugé inévitable une récession l'an prochain en Italie, avec un recul du PIB de 0,2%.
La croissance de l'Italie avait atteint 6,7% l'an dernier, un taux inédit depuis plus de 40 ans, après un plongeon de 9% en 2020, dû à la pandémie de Covid-19.