Cette annonce intervient alors que les pays exportateurs de pétrole de l'Opep+, Arabie saoudite et Russie en tête, s'apprêtent à réduire leur production pour soutenir les prix de l'or noir, une décision qui a suscité l'ire de Washington ces dernières semaines, dans le contexte de la guerre en Ukraine et des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.
L'augmentation du bénéfice net d'Aramco, passé à 42,43 milliards de dollars (presque autant en francs) par rapport aux 30,43 milliards du troisième trimestre de 2021, est "principalement due à la hausse des prix du pétrole brut et des volumes vendus", a précisé Aramco sur le site de la Bourse de Ryad.
Le PDG d'Aramco, Amin Nasser, s'est félicité de "solides bénéfices" et d'un "flux de trésorerie disponible record" de 45 milliards de dollars de la société, contre 28,7 milliards de dollars à la même époque l'année dernière.
"Notre vision à long terme est que la demande de pétrole continuera de croître pour le reste de la décennie à venir, étant donné le besoin mondial d'une énergie plus abordable et plus fiable", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Après avoir souffert de la baisse des prix du pétrole depuis 2014, l'Arabie saoudite a bénéficié de la flambée de l'or noir accélérée par la guerre en Ukraine.
La monarchie du Golfe a notamment enregistré un rare excédent budgétaire au deuxième trimestre 2022, grâce aux revenus du pétrole qui ont bondi par rapport à l'année dernière, selon le ministère saoudien des Finances.
La première économie arabe a évalué lundi à 8,6% sa croissance économique au troisième trimestre de 2022 par rapport à la même période de l'année dernière, "principalement en raison de l'augmentation des activités pétrolières".
Le Fonds monétaire international a estimé que le PIB (produit intérieur brut) de l'Arabie saoudite devrait augmenter de 7,6 % cette année.