Le groupe table désormais sur un bénéfice net annuel de 840 milliards de yens (5,68 milliards de francs, -4,8% sur un an), contre 800 milliards de yens lors de ses précédentes prévisions.
Il prévoit un bénéfice opérationnel de 1160 milliards de yens (-3,5% sur un an) contre 1110 milliards de yens précédemment, et des ventes en hausse de 17% sur un an à 11'600 milliards de yens.
La chute du yen, qui a perdu 22% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année, gonfle artificiellement les ventes de Sony à l'étranger, notamment pour ses activités dans la musique et les capteurs d'images.
En revanche, cette tendance de change est un facteur négatif pour sa division jeu vidéo, dont la majorité des coûts sont libellés en dollars. L'augmentation des coûts de développement des jeux, ainsi que les lourdes dépenses de Sony pour acquérir des studios, pèsent également sur ses résultats dans ce segment.
Comme l'américain Microsoft, son concurrent dans le secteur, Sony multiplie les rachats de studios de jeu vidéo, ayant notamment acquis cette année l'américain Bungie (créateur de "Halo" et "Destiny") et pris une participation de 14% dans le japonais FromSoftware ("Elden Ring", "Dark Souls").
Le groupe nippon connaît par ailleurs toujours d'importants problèmes de production pour sa console PlayStation 5, sortie il y a deux ans mais victime de pénuries de composants. La hausse du prix de vente de la console devrait néanmoins soutenir son chiffre d'affaires.
Sur son deuxième trimestre 2022/23 (juillet-septembre), Sony a réalisé un bénéfice net de 264 milliards de yens, soit un bond de 23,9% sur un an.
Son bénéfice opérationnel a augmenté de 8% à 344 milliards de yens et ses ventes ont progressé de 16% à 2751,9 milliards de yens.