Le gouvernement a étudié treize mesures de soutien élaborées par un groupe de travail réunissant des représentants de cinq départements et douze offices fédéraux. Huit étaient destinées à soutenir les entreprises et cinq autres à soutenir les ménages, a-t-il indiqué en soirée.
Parmi les mesures envisagées figurait notamment la possibilité pour les entreprises de quitter le marché libre de l'électricité pour revenir à l'approvisionnement de base. Mais toutes ces mesures ne sont pas souhaitables pour l'heure et présenteraient des problèmes potentiels de mise en ½uvre.
Pas de récession en vue
Le Conseil fédéral rappelle que les prix de l'énergie ont clairement fléchi depuis août. En outre, l'inflation, bien que forte en septembre (3,3 %), est près de trois fois moins élevée que dans la zone euro.
Enfin, le Groupe d'experts de la Confédération pour les prévisions conjoncturelles ne prévoit pas de récession en 2023. Une grave pénurie d'énergie pourra être évitée.
Au Parlement, plusieurs motions ont été acceptées dans l'une ou l'autre chambre pour aider les ménages. L'une demande en particulier d'adapter intégralement les rentes AVS au renchérissement d'ici 2023.
Une autre propose d'augmenter de 30% la contribution de la Confédération à la réduction individuelle des primes en 2023. Ce texte a été accepté au National, mais renvoyé en commission pour examen par le Conseil des Etats.
Situation suivie de près
Le Département fédéral de l'économie (DEFR) continuera d'observer la conjoncture et ses conséquences pour l'économie dans son ensemble. Il est aussi chargé d'avertir le gouvernement en cas de menace de grave récession.
Le DETEC devra soumettre au Conseil fédéral avant fin novembre 2022 une appréciation des conséquences des mesures actuellement en préparation dans l'UE pour tempérer le prix de l'électricité.