"L'Initiative de la mer Noire pour les exportations de céréales (ukrainiennes) fait la différence. Et je suis ravi d'annoncer qu'aujourd'hui l'Initiative a atteint un nouveau jalon", a déclaré Antonio Guterres à la presse. "Jusqu'à aujourd'hui, 10 millions de tonnes de céréales et autres denrées alimentaires ont été exportées via le couloir de la mer Noire".

Notant que la suspension de quelques jours par la Russie de sa participation à l'Initiative en début de semaine, faisant repartir les prix à la hausse, avait fait comprendre "l'importance" de l'accord, il a souligné qu'il était de "notre responsabilité collective de continuer à la faire fonctionner", pour réduire "les risques de faim, de pauvreté et d'instabilité".

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

"J'appelle toutes les parties à concentrer leurs efforts dans deux domaines. D'abord, le renouvellement et l'application totale de l'Initiative de la mer Noire" qui court jusqu'au 19 novembre, a-t-il ajouté. "Deuxièmement, la levée des obstacles qui persistent sur les exportations de nourriture et d'engrais russes".

Un accord salvateur

L'accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet pour 120 jours par l'ONU, l'Ukraine, la Russie et la Turquie, a permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre, mais même avant les quelques jours de suspension russe, les incertitudes autour de la prolongation de l'accord avaient déjà fait remonter les prix de certains produits.

La Russie dénonce la non-application d'un deuxième accord signé le même jour pour permettre ses propres exportations de céréales et d'engrais. Moscou se plaint de ne pas pouvoir vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant notamment les secteurs financiers et logistiques.

"Le monde a besoin d'efforts concertés pour faire face de façon urgente à la situation critique du marché mondial des engrais", a insisté Antonio Guterres. Alors que "la pénurie d'engrais touche déjà les agriculteurs à travers le monde", il faut empêcher que cette pénurie "se transforme en pénurie alimentaire", a-t-il répété.