Le directeur général du groupe, Alexandre Bompard, prévoit ainsi "4 milliards d'euros d'économie de coûts à horizon 2026", en ligne avec ce qui était réalisé ces dernières années. Cela doit notamment passer par la "mutualisation des fonctions expertes et support au sein de pôles d'expertises à l'échelle européenne", a-t-il précisé.
En d'autres termes, des "réductions d'effectifs dans les sièges" du groupe, dont l'étendue n'a pas été dévoilée mardi matin. De source syndicale, une réunion extraordinaire du comité de groupe France est prévue jeudi matin pour présenter ce nouveau plan stratégique. Le groupe entend ainsi investir dans sa compétitivité prix, dans un contexte de forte inflation qui donne la prime aux enseignes les moins chères, ou perçues comme telles par des clients très attentifs à leur ticket de caisse.
Carrefour, qui nourrit de grandes ambitions en Amérique latine, prévoit d'accélérer au Brésil les ouvertures de son enseigne à destination des particuliers comme des professionnels Atacadao, avec 30 ouvertures par an. Il veut même lancer cette enseigne en France et prévoit d'ouvrir un premier magasin en Ile-de-France à l'automne 2023.
Il prévoit aussi de poursuivre "le développement de Supeco", son enseigne à bas prix, "notamment en Espagne" pour viser 200 magasins à horizon 2026, contre 120 aujourd'hui. Autre mesure pouvant s'inscrire dans un contexte d'inflation: le développement de ses produits à marque propre, c'est-à-dire celles que le distributeur créé et exploite par opposition aux marques nationales comme Danone. Il entend réaliser 40% de ses ventes en alimentaire avec ce type de produits en 2026, contre 33% aujourd'hui.
Carrefour, qui sous l'impulsion d'Alexandre Bompard entendait devenir "le leader mondial de la transition alimentaire pour tous", s'est en outre fixé des objectifs en matière de consommation plus responsable, notamment en élargissant le "nombre de producteurs partenaires à 50'000", soit 11'000 de plus qu'aujourd'hui, ou en multipliant les ventes en vrac par 5 "pour atteindre 150 millions d'euros". En France, il prévoit le lancement d'une enseigne de "primeur frais de proximité" sous enseigne "Potager City".