Le mastodonte de la prévoyance professionnelle et privée explique dans son compte-rendu mercredi avoir souffert d'effets de change, sans lesquels le volume de primes se serait enrobé de 2% et les revenus des frais et commissions - à savoir le conseil financier, la distribution de produits sur placements ou encore la gestion de fortune pour investisseurs institutionnels - de 13%.
L'afflux d'argent frais dans la gestion d'actifs pour tiers (TPAM) s'est contracté de 3,4% à 6,04 milliards et le total desdits actifs s'est délesté de près de 3 milliards depuis début janvier pour s'affaisser fin septembre à 100,0 milliards.
La performance d'ensemble s'inscrit peu ou prou dans le cadre des projections des analystes consultés par l'agence AWP, à l'exception notables des afflux pour TPAM, attendus en moyenne à 4,78 milliards.
Hors du spectre des projections, le produit des placements s'est marginalement estompé à 2,88 milliards, malgré un rendement direct non annualisé en hausse d'une dizaine de points de base à 1,8%. La firme zurichoise évalue son ratio de solvabilité (SST) à plus de 200% fin septembre, soit bien au-delà des jalons stratégiques de 140 à 190%.
Le premier propriétaire du pays se veut par ailleurs rassurant sur son exposition au marché immobilier en période de hausse des taux d'intérêt et d'inflation.
"Nous poursuivons avec succès le développement de Swiss Life (...) nous sommes par exemple parvenus à réduire le taux de vacance de 4,5% à 4,2% dans notre portefeuille immobilier et y avons aussi enregistré des évaluations plus élevées," assure ainsi le directeur général (CEO) Patrick Frost, cité dans le rapport.
Sans s'avancer sur des perspectives à brève échéance, la direction reconduit sa feuille de route à l'horizon 2024.