Les prix à la consommation ont augmenté de 7,7% en octobre par rapport à octobre 2021, selon l'indice CPI, qui fait référence, publié jeudi par le département du Travail.

C'est en effet une hausse bien moins forte que celle de 8,2% qui avait été enregistrée en septembre sur un an. Et c'est aussi moins que les 7,9% qu'attendaient les analystes, selon le consensus de Market Watch.

Et, sur un mois seulement, les prix ont augmenté de 0,4%. C'est la même hausse que celle enregistrée entre août et septembre, et c'est également une bonne surprise, puisque les analystes s'attendaient à une nouvelle accélération, et tablaient sur +0,6%.

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Cette hausse des prix était devenue l'un des principaux thèmes dans la campagne pour les élections de mi-mandat, qui se sont tenues mardi, et dont les résultats définitifs n'étaient toujours pas connus jeudi matin.

L'opposition républicaine, d'abord, s'était saisie du sujet de l'inflation, mettant en cause le président Joe Biden dans cette flambée des prix. Les démocrates, pressés de rattraper leurs concurrents sur ce terrain devenu la principale préoccupation des Américains, s'en ont emparés dans la dernière ligne droite.

Le logement compte pour une part importante de cette inflation, tant à la location qu'à l'achat.

Les prix de l'immobilier ont flambé pendant la pandémie, alimentés par les taux historiquement bas et par l'éloignement des villes permis par le télétravail.

Le prix médian pour une maison individuelle a augmenté de 8,6% au troisième trimestre, par rapport à la même période l'an passé, selon les données de l'Association des agents immobiliers (NAR), publiées jeudi également.

Taux d'intérêt

Ce ralentissement pourrait être le signe que les mesures prises par la banque centrale américaine, la Fed, pour ramener l'inflation dans les clous, commencent enfin à porter leurs fruits.

C'est en effet à la puissante Réserve fédérale qu'incombe la lourde tâche de ramener la hausse des prix autour de 2% sur un an, un niveau considéré comme sain pour l'économie. Elle privilégie cependant une autre mesure de l'inflation, l'indice PCE, restée stable en septembre à +6,2% sur un an.

Pour faire baisser l'inflation, la Fed cherche à provoquer un ralentissement volontaire de l'activité économique américaine, en relevant les taux d'intérêt, ce qui doit décourager la consommation des ménages et ainsi desserrer la pression sur les prix.

Et la santé du marché de l'emploi est vue comme une jauge de l'efficacité de ces mesures. Le taux de chômage, en effet, devrait remonter un peu.

Les effets de ce resserrement monétaire pourraient avoir commencé à se faire sentir en octobre, puisque le taux de chômage est remonté de 0,2 point, à 3,7%. Mais les créations d'emplois, bien que moins fortes qu'en octobre, sont restées solides.

Il faudra du temps, a prévenu la semaine passée le président de la Fed, Jerome Powell.

La Fed, face à la persistance de l'inflation, a annoncé le 2 novembre une nouvelle hausse de son taux directeur, la sixième d'affilée. Celui-ci, relevé de 0,75 point de pourcentage - une forte hausse - est désormais situé dans une fourchette de 3,75% à 4,00%, son plus haut niveau depuis janvier 2008.