"Pour réduire les effets en cascade causés par FTX, Binance crée un fonds de recours pour l'industrie afin d'aider les projets par ailleurs solides mais en manque de liquidité", a affirmé sur Twitter Changpeng Zhao, fondateur et dirigeant de Binance, qui assure que "plus de détails sont à venir".
De quoi redonner un peu d'élan au cours du bitcoin, qui s'était effondré jeudi à 15'574 dollars, un plus bas depuis deux ans: lundi, il s'échangeait pour 16'773 dollars, en hausse de 2,48% par rapport à la veille.
Mais la cryptomonnaie reste en baisse de 20% depuis le dimanche 6 novembre, quand les déboires de la plateforme FTX ont entraîné le marché.
Les plateformes, qui permettent aux utilisateurs d'acheter et de vendre des cryptoactifs, mais qui proposent également des produits dérivés plus ou moins complexes sur ces actifs déjà très volatils, sont au coeur de l'écosystème encore jeune des cryptomonnaies.
Elles sont souvent basées dans des régions aux législations souples: FTX a son siège social aux Bahamas, tandis que Binance n'a pas de siège centralisé, rendant le travail des régulateurs difficile.
"FTX avait 900 millions de dollars en actifs liquides contre 9 milliards de dollars de passif", selon des informations relayées par la presse spécialisée, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, qui remarque que "cela aurait été impossible dans un établissement régulé de la finance traditionnelle".
"La chute de l'un des plus importants courtiers au monde, FTX, va effriter massivement la confiance dans le secteur. De plus, la régulation va se faire un plaisir de resserrer la réglementation", prévient Vincent Boy, analyste chez IG.
Quant aux promesses de M. Zhao, il avait aussi affirmé qu'il allait secourir FTX en début de semaine dernière, avant d'abandonner devant l'ampleur de la tâche.
Il doit répondre aux questions du public dans un forum Twitter (Twitter Space) à 13H30 GMT (14H30 en Suisse).