L'augmentation des salaires de 1,5% consiste en des hausses individuelles, pour 1,3%, et des adaptations extraordinaires (promotion, changement de poste, etc.) pour 0,2%, précise jeudi la coopérative agricole bernoise. Le salaire minimum est relevé à 4000 francs. A fin 2021, Fenaco employait 11'268 personnes ou 9951 équivalents plein temps.

Parallèlement aux augmentations de salaires, "plusieurs unités d'entreprises" vont réduire d'une heure le temps de travail hebdomadaire. "Cette mesure entraîne des coûts supplémentaires pour l'employeur", note la coopérative, qui indique au total investir "3,3% pour la hausse salariale et la réduction du temps de travail".

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Dans un communiqué distinct, les syndicats Unia et Syna indiquent que les négociations salariales avec Fenaco ont échoué. La coopérative ne s'est pas montrée disposée à compenser le renchérissement et la hausse des primes maladie, "malgré des réserves se chiffrant à des milliards de francs", dénoncent-ils, condamnant ce qu'ils estiment être une "démarche antisociale" de la part de la société bernoise.

Unia et Syna avaient demandé une augmentation de salaire de 5,0%, d'entente avec les employés de Fenaco. Les syndicats critiquent en particulier la proposition de versement unique comme compensation du renchérissement. "L'entreprise a dû admettre que les prix resteront élevés ces prochains temps et qu'un versement unique ne permettra pas d'atténuer ces charges à long terme."

Cette situation n'est pas sans rappeler celle du géant de la grande distribution Coop, qui a annoncé lundi des hausses salariales variables, plus une carte-cadeau plafonnée à un montant de 800 francs, des mesures aussitôt critiquées par différents syndicats, dont Unia et Syna. Coop est le deuxième employeur privé de Suisse.

En octobre, l'inflation en Suisse a atteint 3,0% sur un an. Les primes maladies vont augmenter en moyenne à 6,6% l'année prochaine, a annoncé fin septembre l'Office fédéral de la santé publique (Osfp).