Le secteur a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 2,2% à 6,2 milliards de francs entre juillet et septembre, quand les recettes annuelles devraient se maintenir à peu près au "niveau élevé du chiffre d'affaires de l'année précédente", indique mercredi la Société suisse des entrepreneurs (SSE).
Entre janvier et septembre, le chiffre d'affaires s'est stabilisé à 17 milliards de francs. L'indice de la construction établi par Credit Suisse et la SSE prévoit un chiffre d'affaires de 6,2 milliards de francs pour le dernier trimestre de l'année.
Au quatrième trimestre, l'indice de la construction s'est établi à 161 points, en hausse de 7,0% sur un an.
La faîtière a souligné que "la croissance est relativisée par l'augmentation des coûts des matériaux de construction et du personnel, ce qui fait peser une charge supplémentaire sur les marges, inférieures à la moyenne dans le secteur principal de la construction".
Depuis le début de l'année, le secteur du logement a enregistré des entrées de commandes de 5,7 milliards de francs (+0,7%), "ce qui représente une très bonne valeur d'un point de vue historique". Rien que de juillet à septembre, elles ont crû de 1%.
La SSE "prévoit également des investissements dans le résidentiel à un horizon prévisible", car le taux de vacance est faible, la croissance de la population forte et les loyers en augmentation. En revanche, la hausse du prix de la propriété du logement devrait ralentir à l'avenir, selon elle.
Les nuages s'amoncellent davantage sur le non résidentiel (bâtiments commerciaux et industriels, surfaces de vente, bureaux), sous l'effet des incertitudes conjoncturelles. Ainsi, les entrées de commandes (-42%), l'activité de construction (-8%) et les réserves de travail (-19%) ont toutes décliné au troisième trimestre en comparaison annuelle.
La SSE rappelle qu'à plus ou moins long terme, les instituts économiques s'attendent à un net ralentissement de la conjoncture suisse. Le secteur principal de la construction ne devrait pas y échapper, alors que l'évolution future des prix des matériaux de construction et de l'approvisionnement en énergie reste incertaine, dans un contexte de hausse des taux d'intérêt.