L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est légèrement redressé à 47,8 points, après 47,3 en octobre. L'activité dans le secteur privé se contracte malgré tout pour le cinquième mois consécutif. Un chiffre inférieur à 50 signale en effet un recul.

Les données pour le quatrième trimestre suggèrent "une contraction trimestrielle du PIB légèrement supérieure à 0,2%", a estimé Chris Williamson, économiste de S&P, cité dans un communiqué.

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"Quelques signes timides d'amélioration se dégagent toutefois des derniers résultats de l'enquête, parmi lesquels un ralentissement du rythme de la contraction par rapport à octobre", a-t-il expliqué.

"Les fortes tensions sur les prix (...) montrent des signes d'atténuation, notamment dans le secteur manufacturier", a ajouté M. Williamson.

"Les difficultés d'approvisionnement semblent également s'atténuer (...) La douceur des températures a par ailleurs permis d'apaiser quelque peu les craintes relatives à d'éventuelles pénuries d'énergie pendant la période hivernale", a-t-il encore souligné.

Après une croissance du PIB au troisième trimestre (+0,2%) dans les 19 pays partageant la monnaie unique, "une récession a clairement commencé (au quatrième) trimestre et se poursuit, les chiffres PMI d'aujourd'hui le confirment", note Bert Colijn, économiste de la banque ING.

Mais il constate aussi un affaiblissement des tensions inflationnistes. "L'affaiblissement de la demande, la baisse des prix de l'énergie par rapport au mois d'août et l'atténuation des problèmes d'approvisionnement sont autant de facteurs qui contribuent à atténuer les pressions sur les prix", selon lui.

Contraction plus faible

Jack Allen-Reynolds, expert de Capital Economics, tablait jusqu'ici sur un recul du PIB de 0,5% au 4e trimestre: "Au total, ces enquêtes suggèrent que la contraction pourrait être un peu plus faible que ce que nous avions prévu. Mais elles suggèrent tout de même une conjoncture très faible et le problème de l'inflation est loin d'être résolu", a-t-il averti.

Le moindre recul de l'activité en novembre, par rapport à octobre, s'explique avant tout par une meilleure performance de l'industrie, tandis que la contraction s'est poursuivie au même rythme dans les services, selon S&P.

Au sein de la zone euro, c'est de nouveau l'Allemagne qui a enregistré la plus forte contraction en novembre, malgré une légère embellie par rapport au mois précédent. Parallèlement, les niveaux d'activité ont reculé en France pour la première fois depuis février 2021.

Ces chiffres suggèrent que l'économie française "va aussi se contracter au quatrième trimestre, même si ce sera à un rythme moindre que dans les autres grandes économies de la zone euro", estime Jack Allen-Reynolds.

La Commission européenne a annoncé le 11 novembre qu'elle prévoyait désormais une récession dans l'UE comme en zone euro à partir du quatrième trimestre. Elle a revu en forte baisse sa prévision de croissance du PIB pour 2023, à seulement 0,3% pour les pays partageant la monnaie unique, contre 1,4% attendu jusqu'ici.