La croissance allemande s'est établie à 0,4% entre juillet et septembre, a indiqué vendredi l'institut de statistique Destatis qui avait annoncé fin octobre une hausse de seulement 0,3%.
Sur un an, le PIB croît de 1,3%, en données corrigées de prix et effets de calendrier.
"Malgré des conditions économiques difficiles, avec la pandémie de coronavirus, les chaînes d'approvisionnement perturbées, l'inflation et la guerre en Ukraine, l'activité économique croît", a commenté l'institut Destatis dans un communiqué.
Au deuxième trimestre, l'indicateur avait stagné, à 0,1%, après une hausse de 0,8% entre janvier et mars, selon Destatis.
Selon l'institut, il a été tiré par la "consommation privée", qui a continué de bénéficier de la "levée des limitations liées au coronavirus", et ce, malgré l'inflation, qui dépasse les 10% dans le pays.
Les "investissements en équipement" ont également soutenu la croissance allemande, ce qui bénéfice à l'industrie: en septembre, le secteur a connu un rebond de 0,6% après plusieurs mois de chute.
Malgré ce résultat, les perspectives restent sombres pour le pays, car la crise énergétique pèse, notamment sur le secteur manufacturier.
Sont frappées de plein fouet les industries à forte intensité énergétique, comme la chimie, la métallurgie, le papier et le verre. Ces branches ont vu leur production baisser de 0,9% sur un mois en septembre, et de 9,7% sur un an, selon Destatis.
Le gouvernement table donc sur un recul du PIB de l'Allemagne dès le trimestre prochain, et anticipe une récession de 0,4% en 2023.
Pour soulager les ménages et les entreprises, Berlin a annoncé fin septembre le déblocage de 200 milliards d'euros permettant de plafonner les prix.
Pour les plus gros industriels, le gaz coûtera 7 centimes par kilowattheure, dans la limite de 70% de la consommation, dès le 1er janvier. Les PME bénéficieront d'un plafonnement à 12 centimes le kilowattheure à partir du 1er mars.