Il s'agit d'une audience d'orientation, non sur le fond de l'affaire, mais pour déterminer le calendrier de la procédure, a indiqué lundi à AWP le secrétariat général de la présidence du Tribunal judiciaire de Nanterre, confirmant une information de Maître Pierre Debuisson.
En septembre dernier, l'avocat français avait indiqué avoir assigné la filiale hexagonale du géant veveysan pour "fautes lourdes et répétées", en raison notamment de "l'état hautement dégradé de l'hygiène" du site de Caudry, dans le nord de la France, où ont été produites les pizzas Fraich'Up de la marque Buitoni contaminées.
Celui qui représente 55 victimes et 48 familles réclame 250 millions d'euros (241 millions de francs) de dommages et intérêts. La procédure civile se déroule à Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine où se situe le siège français de la multinationale agro-alimentaire. Une information judiciaire a également été ouverte à Paris en mai.
Contactée, la filiale française de Nestlé n'a pas répondu aux sollicitations d'AWP.
En septembre, l'entreprise faisait savoir que "l'hypothèse la plus probable serait celle d'une contamination à la bactérie E. coli STEC de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n'avons pas détectée", en dépit de "plus de 10'000 contrôles" en moyenne chaque semaine.