Le secteur manufacturier a produit 0,1% de moins sur un mois en données corrigées des variables saisonnières, après une hausse révisée de 1,1% en septembre, a indiqué l'institut Destatis dans un communiqué.
Sur un an, la production industrielle reste au même niveau, a ajouté l'organisme public.
Dans le détail, la production de biens de consommation a chuté de 1,9%, tandis que les biens intermédiaires ont connu une baisse de 1,8%.
La production de biens d'investissement a pu compenser une partie de cette chute, avec une hausse de 1,4%.
"Les perspectives pour l'industrie restent (...) sombres", a commenté le ministère de l'Economie dans un communiqué mercredi.
L'industrie allemande est plombée par la guerre en Ukraine, qui entraîne perturbations sur les chaînes d'approvisionnement, hausse des coûts et envolée des prix de l'énergie.
Sont frappées de plein fouet les industries à forte intensité énergétique, comme la chimie, la métallurgie, le papier et le verre.
Ces secteurs ont vu leur production baisser de 3,6% sur un mois en octobre, et de 12,6% sur un an, selon Destatis.
Ces chiffres "sont une preuve supplémentaire du glissement progressif vers la récession pour le dernier trimestre", commente Carsten Brzeski, analyste pour ING.
Le gouvernement table sur un recul du PIB de l'Allemagne dès le trimestre prochain, et anticipe une récession de 0,4% en 2023 pour la première économie européenne.
Pour soulager ménages et entreprises, Berlin a annoncé fin septembre le déblocage de 200 milliards d'euros permettant de plafonner les prix.
Pour les plus gros industriels, le gaz coûtera 7 centimes par kilowattheure, dans la limite de 70% de la consommation, dès le 1er janvier. Les PME bénéficieront d'un plafonnement à 12 centimes le kilowattheure à partir du 1er mars.