"Des importations qui ont fortement reculé et une baisse plus modérée des exportations ce mois-ci", expliquent l'amélioration observée en octobre, indiquent les Douanes.
Les importations ont reculé de 900 millions d'euros pour s'afficher à 65,8 milliards d'euros pendant que les exportations ont décru plus modérément de 400 millions d'euros, à 51,4 milliards d'euros.
Alors que le déficit français s'est très fortement creusé cette année en raison de la facture énergétique liée en majeure partie à la guerre en Ukraine, les importations de gaz ont en octobre fortement reculé, offrant un répit sur le déficit énergétique.
"Les stocks étaient quasiment reconstitués à la fin du mois de septembre 2022, grâce à la campagne de remplissage pour l'hiver 2022/2023", indiquent les douanes au sujet du gaz.
De plus, les importations d'électricité en volume ont chuté, en particulier dans l'industrie, tout comme les prix qui ont fortement baissé entre septembre et octobre 2022, poursuivent les douanes.
Le déficit du mois de septembre a de son côté été nettement revu à la baisse, à 14,9 milliards d'euros contre un record initial de 16,8 milliards d'euros en raison du mode de calcul qui établit des moyennes sur trois mois et prend en compte les statistiques d'octobre.
Après avoir collectionné les records mois après mois cette année, le déficit français se dirige malgré le répit d'octobre vers une année record. En cumul sur douze mois, il est déjà à 154,2 milliards d'euros.
Sur l'ensemble de l'année 2022, le gouvernement français table sur un solde négatif de 156 milliards d'euros, d'après les documents du projet de loi de finances pour 2023.
En 2021 le déficit commercial s'était affiché à un record historique de 85 milliards d'euros.
Du côté de la balance des paiements, qui inclut les échanges de services, le déficit des transactions courantes est ressorti à 3,8 milliards en octobre, contre 7,3 milliards d'euros le mois précédent, a détaillé la Banque de France mercredi.