La compagnie avait anticipé le mouvement, en annulant 360 vols, soit la moitié des vols qu'elle était censée opérer sur l'ensemble des deux jours, selon la direction.
"Jusqu'à 11H30 (heure locale), sur les 148 vols prévus aujourd'hui, TAP en a déjà opéré 78", a ajouté le transporteur portugais dans un communiqué précisant en outre avoir effectué "42 vols sur les 64 prévus dans les services minimum".
Concernant les vols annulés par anticipation, TAP avait proposé un nouveau vol pour chaque client ou un remboursement.
Ces annulations visaient à éviter de créer "des foules de passagers dans l'incertitude" à l'aéroport, avait expliqué la directrice générale de la compagnie, la Française Christine Ourmières-Widener.
Cette grève intervient dans le cadre de l'échec des négociations d'un nouvel accord d'entreprise entre la TAP et le personnel de cabine, dont le syndicat refuse des réductions salariales et un allongement des horaires de travail.
"TAP regrette profondément cette situation", indique le transporteur portugais dans son communiqué où il se dit disponible pour "négocier" avec les syndicats et éviter de nouvelles grèves.
"Nous sommes totalement disponibles", a déclaré pour sa part Ricardo Penarroias, président du Syndicat national du personnel de l'aviation civile (SNPVAC), qui parle d'une "adhésion totale" au mouvement de grève de jeudi.
Le groupe aérien portugais, dont les difficultés se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, en échange de l'application d'un plan de restructuration imposé par Bruxelles.
Depuis, le gouvernement socialiste portugais a annoncé son intention de reprivatiser le transporteur, suscitant l'intérêt des groupes Air France-KLM, Lufthansa et IAG (maison mère de British Airways et Iberia notamment).