L'indicateur perd 0,7 point par rapport à novembre pour tomber à 48 en décembre, un chiffre inférieur à 50 indiquant une contraction tandis qu'un chiffre supérieur à 50 signale une progression de l'activité du secteur privé.
Il atteint son niveau le plus bas depuis le mois de février 2021, selon le cabinet, qui doit publier une seconde estimation début janvier.
La contraction de l'activité s'est nettement accélérée dans le secteur des services, où l'indicateur correspondant s'est replié d'1,2 point en un mois pour chuter à 48,1 en décembre.
Une accélération que "les entreprises interrogées ont attribuée à la diminution de la demande (émanant des) clients et à la hausse des taux d'intérêt", détaille S&P Global.
Le repli de l'activité s'est en revanche ralenti dans les deux autres secteurs pris en compte par le PMI Flash, à savoir l'industrie manufacturière (48,9 en décembre après 48,3 en novembre) et la production manufacturière (47,7 après 45,6).
Le repli de l'activité du secteur privé "en France, deuxième économie de la zone euro, augmente le risque de récession dans la région", s'inquiète Joe Hayes, un économiste de S&P Global cité dans le communiqué publié vendredi.
Selon une définition courante, une récession est caractérisée par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.
Après avoir initialement anticipé une croissance nulle entre octobre et décembre 2022, l'Institut national de la statistique et des études économiques a dit jeudi s'attendre à ce que le produit intérieur brut se replie de 0,2% au quatrième trimestre.
Mais l'Insee table ensuite sur une croissance de 0,1% au premier trimestre 2023 et de 0,3% au deuxième. Des prévisions qui, si elles se confirment, permettraient à la France d'échapper à la récession.