Siemens Energy, qui détenait auparavant 67% de cette filiale, a mis la main sur les trois quarts des actions ciblées par cette opération, annoncée au printemps, selon un communiqué du gendarme des marchés espagnol. Ce qui représente un montant de 3,15 milliards d'euros (3,11 milliards de francs), selon un calcul de l'AFP.
Le groupe allemand prévoit de retirer le fabricant d'éoliennes de la cote "peu de temps après" une assemblée générale de la société basée au Pays basque (nord de l'Espagne), "prévue au cours des premiers mois de 2023", a précisé Siemens Energy dans un communiqué.
Les actionnaires minoritaires n'ayant pas encore apporté leurs titres à l'offre pourront le faire prochainement, au même prix de 18,05 euros par action.
"L'intégration de Siemens Gamesa est une étape importante dans notre stratégie d'accompagnement de nos clients vers la transition énergétique", a souligné le patron de Siemens Energy, Christian Bruch.
Siemens Gamesa, issu de la fusion en 2017 de l'espagnol Gamesa et de la division énergie éolienne de Siemens, est confronté depuis des années à de fortes difficultés liées à l'envolée des cours des matières premières et à une concurrence accrue d'acteurs à bas prix, notamment chinois.
Ses pertes ont atteint un niveau record de près d'un milliard d'euros sur son exercice 2021-2022.
Dans ce contexte, le groupe germano-espagnol avait annoncé en septembre la suppression de 2900 postes dans le monde, soit près de 11% de ses effectifs.
Ces suppressions de postes toucheront en particulier le Danemark (800 emplois supprimés), l'Espagne (475) et l'Allemagne (300).
Siemens Energy pâtit depuis plusieurs années des mauvaises performances de Siemens Gamesa qui l'avaient obligé en avril à revoir ses prévisions pour 2022.
Le groupe allemand s'attend à 300 millions d'euros (296 millions de francs) de synergies annuelles d'ici 3 ans grâce à l'intégration totale de Siemens Gamesa.