"Je tiens à souligner tout de suite que 2022, bien sûr, s'est avéré très, très difficile", a déclaré M. Miller lors d'une conférence de presse téléphonique de fin d'année.
Le patron de Gazprom a dit noter "des changements radicaux sur les marchés de l'énergie", entraînés par les conséquences des sanctions internationales contre Moscou en représailles de son intervention militaire chez son voisin ukrainien.
En 2021, la Russie était, via Gazprom, le premier exportateur mondial de gaz et le premier fournisseur de gaz de l'Union européenne, mais les 27 pays membres de l'UE ont depuis largement réduit leurs importations, à hauteur de moins de 10% de tout leur gaz importé, selon Bruxelles.
Sur l'ensemble de l'année 2022, Gazprom, détenu majoritairement par l'Etat russe, "a extrait 412,6 milliards de mètres cubes de gaz", dont un peu plus de 100 milliards de m3 destinés à l'export, a indiqué M. Miller. C'est un niveau plus faible qu'en 2021.
Chute des exportations
Dans un communiqué publié le 1er décembre, Gazprom avait annoncé avoir extrait "376,9 milliards de m3 de gaz" entre janvier et novembre 2022, soit près de 20% de moins que sur la même période de l'année précédente.
Les exportations vers les pays hors-CEI (la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble plusieurs pays de l'ex-URSS) avaient même baissé de 44,5% par rapport à la même période en 2021 à 95,2 milliards de m3.
M. Miller, dans son discours, s'est par ailleurs réjoui mercredi de l'inauguration le 21 décembre du champ gazier de Kovykta, un vaste gisement situé en Sibérie qui doit permettre d'augmenter sensiblement les exportations vers la Chine.
La Russie s'efforce depuis plusieurs années d'augmenter ses livraisons de gaz à l'économie chinoise, grosse consommatrice d'énergie, et a accéléré ce mouvement ces derniers mois dans le contexte des sanctions internationales la visant.
"Maintenant, le gazoduc Force de Sibérie (qui relie la Russie et la Chine) est en service sur toute sa longueur, soit plus de 3000 kilomètres", a relevé M. Miller.