"Le Suppléant" sera mis en vente à minuit, mardi. Les passages les plus explosifs ont déjà fait le tour du monde depuis que des librairies en Espagne l'ont placé par erreur dans leurs rayons quelques heures jeudi.

Les divisions au sein de la royauté britannique y apparaissent sous un jour très cru, confrontant cette institution à l'influence planétaire à une profonde crise à peine quatre mois après la mort de la très populaire Elizabeth II.

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On sait déjà que William, l'héritier du trône, son "frère bien aimé et ennemi juré", est sa principale cible. Mais le roi Charles III, chef d'Etat de 15 pays qui sera couronné le 6 mai, n'est pas non plus épargné. Tout comme Kate, l'épouse de William, et Camilla, la reine consort.

Le prince de 38 ans a donné plusieurs interviews télévisées pour promouvoir et défendre son livre, depuis la Californie où il s'est exilé en 2020 avec son épouse Meghan.

"Après 38 ans à voir mon histoire racontée par tant de personnes avec des déformations et des manipulations intentionnelles, cela m'a semblé le bon moment de me réapproprier mon histoire", a-t-il expliqué sur la chaîne britannique ITV.

Mais rien "n'a été fait avec l'intention de blesser ou de faire du tort" à son père Charles III, son frère William ou sa famille.

William "brûle de l'intérieur"

Le prince a martelé vouloir une réconciliation avec la famille. Mais sur la chaîne américaine CBS, il a reconnu que William et lui ne se parlaient pas actuellement et qu'il n'avait pas échangé avec son père "depuis un bon moment".

Buckingham Palace n'a pas réagi aux déclarations du prince. The Sunday Times a cité des proches du prince William affirmant qu'il est "triste", qu'il "brûle à l'intérieur", mais qu'"il reste silencieux pour le bien de sa famille et du pays".

Dans un moment marquant sur ITV, Harry a nié avoir accusé la famille royale de racisme, quand il a dit en mars 2021 à la télévision américaine qu'un membre de celle-ci s'était interrogé sur la couleur de peau qu'aurait son fils à naître, comme son épouse est métisse. Cette interview avait relancé un vif débat au Royaume-Uni sur le racisme.

Impopulaires

La presse britannique, en majorité très hostile aux "Sussex", croit y voir "une branche d'olivier" tendue à la famille royale, mais pour les journaux le mal est déjà fait.

Dans son livre, Harry accuse William de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan, qu'Harry avait épousée l'année précédente.

Il accuse aussi son frère et son épouse Kate d'avoir eu des "stéréotypes" envers Meghan, actrice américaine métisse, qui ont "créé un obstacle" pour l'accueillir dans la famille.

Harry s'en prend notamment aussi à l'épouse de son père, Camilla, désormais reine consort, affirmant que certains détails de conversations privées publiées dans les médias "ne pouvaient avoir fuité que" par elle.

Pour le tabloïd The Sun, Harry est un homme "troublé, seul".

Malgré une intense promotion les jours précédents sa diffusion, l'interview sur ITV a été regardée par 4,1 millions de téléspectateurs. Elle a été doublée par la BBC qui diffusait une série.

Les Britanniques pourraient être lassés par Harry et Meghan, omniprésents dans les médias depuis des semaines. Leur impopularité atteint des records. Selon un sondage YouGov, 64% des Britanniques ont une image négative d'Harry.

Le couple devrait se faire plus discret dans les mois à venir, selon Omid Scobie, un ami et biographe du couple.