L'indicateur est au plus bas depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998. Sur un an, il a baissé de 0,6 point grâce à la reprise économique post-Covid. Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 6%, également stable sur un mois et à un niveau record.
Si le net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et la flambée de l'inflation assombrissent les perspectives des mois à venir, il ne se matérialise pas encore sur les chiffres de l'emploi. La Commission européenne prévoit une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l'UE au dernier trimestre de 2022 et les trois premiers mois de 2023. Mais elle se félicite de la bonne résistance du marché du travail.
Quelque 12,95 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage dans l'UE en novembre au sein des vingt-sept Etats membres, dont 10,97 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique --la Croatie ayant rejoint la zone euro au 1er janvier--. Les jeunes restent particulièrement touchés: le taux de chômage des actifs de moins de 25 ans atteignait 15,1% en novembre dans l'UE comme dans la zone euro, en hausse de 0,1 point par rapport à octobre.
Pour l'ensemble des classes d'âge, le taux de chômage a poursuivi son recul en France, à 7% (-0,1 point par rapport au mois précédent). Il est resté stable en Allemagne, à 3%. Outre l'Allemagne, les taux les plus bas de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%) et en Pologne (3%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (12,4%) et en Grèce (11,4%).
Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérés comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.