Les employeurs helvétiques estiment ainsi que les perspectives en termes d'emploi sont positives, malgré les incertitudes géopolitiques et économiques, affirme Manpower dans son baromètre de l'emploi pour le 1er trimestre. Selon ce sondage, 41% des entreprises suisses prévoient de recruter et 16% envisagent de licencier du personnel.
Les perspectives d'emploi nettes ajustées se sont inscrites à 24%, inférieures à la valeur record de 2022 (29% au 1er trimestre), signant un retour à la normal après le pic post-Covid.
Dans un communiqué, Manpower affirme que les travailleurs qualifiés demeurent une denrée rare en Suisse. Dans un tel contexte, les entreprises seraient bien inspirées de revoir leurs méthodes de recrutement ou leurs programmes de fidélisation, afin de vérifier si ceux-ci correspondent aux besoins des employés, futurs ou actuels.
Parmi les sept régions prises en considération par le groupe américain, quatre ne présentent pas de variation significative. Après une chute au quatrième trimestre à 14%, Zurich a vu ses perspectives d'embauche remonter à 25%, identiques à celles de la région lémanique. Pour le Tessin, le baromètre atteint 45%. La situation s'est nettement dégradée en Suisse orientale et centrale (respectivement -15 et -35 points de pourcentage).
Trois des neufs secteurs retenus par Manpower ont subi une détérioration sur trois mois. En rythme annuel, les déclassés sont au nombre de cinq. Les auteurs de l'étude rappellent que les valeurs du premier trimestre 2022 se situaient à des niveaux record.
Dans le segment "transport, logistique, automobile", les perspectives ont bondi à 30%, dépassant les valeurs déjà élevées des trimestres précédents. Le secteur "technologies de l'information" a connu une forte hausse entre la fin 2022 et le début 2023, passant à 46% de 24%. La finance et l'immobilier suivent également une tendance positive. Les autres secteurs enregistrent une baisse qui s'explique par un retour à la normale.
Dans les pays voisins, les perspectives d'embauche témoignent d'une certaine confiance de la part des entreprises. Elles ont atteint 27% en France, 17% en Allemagne, 10% en Italie et même 29% en Autriche, précise le géant de l'intérim.