"Il s'agit dans un premier temps d'acquérir une part minoritaire et de convenir d'options pour l'achat des parts restantes à une date ultérieure", a indiqué le groupe dans un communiqué, après des mois de négociations en coulisses avec Rome.

Le groupe allemand n'a pas précisé la participation visée dans la compagnie publique italienne, née en 2021 des cendres d'Alitalia, que le gouvernement tente de vendre depuis un an.

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Selon la presse italienne, Lufthansa convoite une part de 40%, évaluée autour de 300 millions d'euros.

"Sous réserve de la signature du protocole d'accord par les deux parties, d'autres négociations et discussions seraient menées sur une base exclusive", précise le communiqué.

Peu avant, sa concurrente Air France-KLM, membre d'un consortium retenu par le précédent gouvernement italien pour la privatisation d'ITA, avait annoncé renoncer à une offre, laissant Lufthansa seul en piste.

Marché italien important

Dès l'acquisition d'une part minoritaire d'ITA, Lufthansa devrait prendre les commandes du successeur d'Alitalia, même si l'Etat italien garderait un droit de regard sur les décisions stratégiques.

Le PDG de Lufthansa Carsten Spohr lorgne depuis longtemps sur le marché italien, "le plus important" pour le groupe "en dehors de ses marchés domestiques et des Etats-Unis", rappelle le communiqué.

"L'importance de l'Italie pour les voyages d'affaires et privés réside dans sa forte économie orientée vers l'exportation et son statut de l'un des meilleurs lieux de vacances en Europe", ajoute-t-il.

L'offre du premier européen du transport aérien survient après deux tentatives avortées de Lufthansa d'entrer au capital d'Alitalia, en 2009 et 2019.

Rome avait donné en février son feu vert à la privatisation d'ITA Airways, contrôlée à 100% par l'État, après des années de recherches infructueuses d'un repreneur pour son ancêtre Alitalia.