Il s'agit d'"aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale", a déclaré M. Biden lors d'une brève allocution.
"Il ne s'agit pas d'une menace offensive contre la Russie. Il n'y a pas de menace offensive contre la Russie", a-t-il insisté.
Cette annonce intervient après que l'Allemagne a donné son aval à l'envoi de chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine, au terme de semaines d'hésitations.
Le président Biden a indiqué s'être entretenu plus tôt mercredi avec les dirigeants allemand, français, italien et britannique "pour poursuivre notre étroite coordination et notre soutien entier à l'Ukraine".
Formation au char
Le président russe Vladimir "Poutine "s'attendait à ce que la détermination de l'Europe et des Etats-Unis faiblisse. Il s'attendait à ce que notre soutien à l'Ukraine s'effrite avec le temps. Il avait tort", a lancé le président américain.
Kiev réclame depuis des semaines aux Occidentaux des chars modernes, les jugeant essentiels pour repousser l'invasion.
Les chars américains ne devraient toutefois pas être livrés tout de suite: "Nous parlons de mois, pas de semaines", selon une haute reponsable américaine. Il restait notamment à éclaircir la question de savoir s'il s'agissait d'une commande de nouveaux chars, de l'envoi de chars rénovés ou provenant de pays tiers.
Jusqu'à récemment, les Etats-Unis disaient ne pas être prêts à fournir leurs chars lourds les plus avancés, les Abrams, à l'Ukraine pour combattre l'invasion russe, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation.
La semaine dernière, le numéro trois du Pentagone, Colin Kahl, avait souligné que le char Abrams était "un équipement très compliqué".
"Il est cher, il requiert une formation difficile, il a un moteur d'avion à réaction. Je crois qu'il consomme 11 litres de kérosène au km", avait expliqué M. Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la stratégie. "Ce n'est pas le système le plus facile à entretenir", avait-il ajouté.
"Extrêmement dangereuse"
Mercredi, de hauts responsables américains ont indiqué sous couvert de l'anonymat que les Etats-Unis allaient former, "en dehors de l'Ukraine", les Ukrainiens au maniement du char.
Ils ont également expliqué que 31 chars seraient précisément livrés parce que ce chiffre correspond à la composition d'un bataillon de chars ukrainiens.
Les autorités américaines travaillent "sur les mécanismes pour livrer le carburant et l'équipement dont l'Ukraine aura besoin pour opérer et entretenir les Abrams", a dit l'un d'eux.
Ces derniers jours, la pression s'était accrue sur le chancelier allemand Olaf Scholz pour qu'il donne son feu vert à la livraison de Leopard. Mercredi, il a donné son accord à la livraison par la Pologne et d'autres pays qui le souhaiteraient de chars Leopard 2, tout en affirmant vouloir éviter "une escalade" qui conduirait à une guerre entre la Russie et l'Otan.
Moscou a de son côté dénoncé une décision "extrêmement dangereuse qui va amener le conflit vers un nouveau niveau de confrontation", selon l'ambassadeur de Russie à Berlin Sergueï Netchaev.
"Cela nous persuade une fois encore que l'Allemagne, à l'instar de ses alliés les plus proches, ne veut pas d'une solution diplomatique à la crise ukrainienne et qu'elle veut une escalade permanente", a-t-il encore dit.