Ce résultat pour les trois mois achevés fin décembre se compare à une perte de 96 millions d'euros un an plus tôt. La compagnie dit avoir constaté "un trafic et des tarifs solides" grâce au rebond de la demande lors des vacances d'automne et de la période de Noël et du Nouvel an.
L'entreprise ajoute n'avoir pas souffert sur la période "d'impact négatif du Covid ou de la guerre en Ukraine", alors que son trafic a bondi de 24% à 38,4 millions de passagers. C'est aussi 7% de plus que pour son troisième trimestre de fin 2019, juste avant la pandémie.
Le transporteur maintient sa prévision de bénéfice après impôts de l'ordre de 1,325 à 1,425 milliard d'euros pour son exercice complet, qu'il avait revu à la hausse début janvier en invoquant un pic de trafic plus fort qu'attendu pendant les fêtes de fin d'année.
La compagnie indique lundi avoir vu sa part de marché "progresser solidement" dans des marchés clés de l'UE tels que l'Italie, la Pologne, l'Irlande et l'Espagne face à des concurrents qui "ont du mal à récupérer leur capacité et à faire face à la hausse des coûts", ce qui "crée d'énormes opportunités de croissance pour Ryanair", a-t-elle assuré.
Modèle à bas coût confirmé
L'entreprise met notamment en avant le fait qu'elle avait moins licencié que ses concurrents pendant la pandémie qui a cloué au sol le trafic aérien pendant des mois - elle avait à la place négocié des réductions de salaires avec les syndicats.
Mais "en novembre, après une solide performance au premier semestre, Ryanair a accepté de rétablir entièrement la rémunération" pour plus de 95 de ses équipages, soit avec 28 mois d'avance, selon la compagnie.
"Ryanair s'est appuyée sur sa position solide reposant sur des coûts bas, de fortes liquidités et une main-d'oeuvre majoritairement conservée pendant la pandémie", indique à l'AFP John Strickland, analyste indépendant spécialiste du secteur aérien.
La compagnie "a tourné chaque crise à son avantage au cours des 20 dernières années et confirme la force du modèle économique low cost", qui lui permet aujourd'hui de "répondre à la demande croissante de clients plus que jamais axés sur l'optimisation des prix" en pleine crise du coût de la vie, selon lui.