Les conséquences économiques de la transformation du système énergétique suisse devraient être globalement modérées, notamment au vu de l'ampleur de cette transformation et du peu de temps à disposition pour la réaliser. C'est ce qui ressort d'un rapport publié mercredi en réponse à un postulat du Parlement, et basé sur des études mandatées par l'Office fédéral de l'énergie.
Selon différents scénarios, l'économie suisse croît jusqu'en 2050. Mais les effets sur l'emploi en Suisse des énergies renouvelables sont plutôt faibles dans l'ensemble.
Dans le scénario principal, qui table sur l'objectif d'une société suisse et européenne à zéro émission nette de CO2 d'ici 2050, le niveau d'emploi se situe à 0,1% au-dessus du niveau d'emploi pronostiqué en cas de poursuite de la politique énergétique menée actuellement. Cette dernière ne permet pour l'instant pas d'atteindre le zéro émission net en 2050.
Du boulot dans le solaire
Des effets sur l'emploi devraient toutefois être tangibles dans les secteurs de l'énergie et de la construction, note le rapport. Sans trop de surprise, ces secteurs profiteront des investissements réalisés dans le domaine de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Dans le secteur de l'énergie, les besoins en main-d'½uvre devraient ainsi augmenter d'environ 16'500 équivalents plein-temps (EPT) d'ici à 2035, et d'environ 15'500 EPT jusqu'en 2050. En ce qui concerne les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, les besoins en main-d’½uvre sont plus élevés de pratiquement 22'000 EPT, respectivement de près de 24'000 EPT, pour les deux années de référence.
Le développement du solaire notamment va entraîner des besoins élevés en main-d'½uvre. Dans le secteur du chauffage, des effets sur l'emploi apparaissent en raison de la multiplication des pompes à chaleur et des réseaux de chauffage. Les investissements dans l'efficacité des bâtiments et les techniques de chauffage, de ventilation et de climatisation renforceront aussi les besoins en main-d'½uvre.
Les deux années de référence, 2035 et 2050, seront parallèlement marquées par une diminution du nombre d'emplois dans le domaine des énergies fossiles et de la mobilité, précise encore le rapport.