Mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK), l'un des indices de référence du secteur, le trafic domestique a grimpé de 10,9% par rapport à l'année précédente, a annoncé lundi l'Association internationale du transport aérien (Iata).
Les liaisons intérieures ont retrouvé 79,6% de leur niveau de 2019, dernière année complète avant la pandémie qui a engendré de multiples restrictions de déplacement dans le monde, selon des statistiques publiées par l'organisme rassemblant 300 compagnies aériennes, représentant 83% du trafic mondial.
Le trafic intérieur est en passe de retrouver son niveau d'avant-crise en Amérique latine (-0,5% par rapport à 2019), en Europe (-3,1%), et en Amérique du Nord (-6,3%) mais restait à la traîne en Asie-Pacifique (-40,3%) en raison de restrictions prolongées de déplacement et notamment au sein de l'imposant marché chinois.
La politique "zéro Covid" qui s'est poursuivie en Chine jusqu'à début décembre avait conduit ce mois-là l'Iata a revoir à la baisse l'estimation du trafic passagers pour l'année au niveau mondial, à 70,6% du niveau de 2019, contre 82,4% escomptés auparavant. Il devrait retrouver 85,5% du niveau d'avant-crise en 2023, selon elle.
Le trafic international, qui avait été le plus sinistré, a lui été multiplié par 2,5 en 2022 et a atteint 62,2% de son niveau de 2019. Là encore, si la plupart des continents ont retrouvé les trois quarts de leur trafic international d'avant-crise, l'Asie-Pacifique était encore en retrait de 68,2% par rapport à 2019.
"L'industrie a laissé 2022 en bien meilleure forme qu'elle n'y était entrée, car la plupart des gouvernements ont levé les restrictions de voyage Covid-19 au cours de l'année et les gens ont profité de la restauration de leur liberté de voyager", selon le directeur général de l'Iata, Willie Walsh. Selon lui, "cette dynamique devrait se poursuivre au cours de la nouvelle année malgré les réactions excessives de certains gouvernements à la réouverture de la Chine".
De nombreux pays ont imposé des tests Covid aux voyageurs en provenance de Chine, où a sévi un important rebond épidémique après la fin des restrictions, une pratique jugée "impulsive" et "inefficace" par l'Iata.